mercredi 19 septembre 2007

Niagara Falls

























Il est sûrement toujours impressionnant de voir la dégénérescence d’une culture, d’une race. Je suppose que cela prend une importance particulière quand il s’agit de la « race humaine ». Quiconque en est témoin doit se sentir puissant, et tellement petit à la fois. C’est seulement une question de conscience, de perception, de sensibilité.

D’habitude voir les touristes prendre des photos de tout et n’importe quoi me fait, dans un premier temps sourire ; et me met hors de moi dans un second. C’est sûrement une question de point de vue : on est toujours le touriste de quelqu’un. Mais tout de même, certaines fois, cela devient insupportable. Je crois que le pire est d’être pris dans cette masse indifférenciée de crépitements photographiques, jusqu’à sentir, à son corps défendant, à la fois dans la résistance et le renoncement d’une ultime souffrance, la perte de son identité. Je suis asiatique.
Nous errons dans un univers de papier mâché. La plupart du temps, il s’agit de montrer que l’on est large et imposant, que l’on brille par l’apparence d’un slogan sophiste. A l’intérieur le vide est assourdissant. Les façades de la ville de Niagara, ne sont rien d’autre que le miroir des gens qui prennent du plaisir à les regarder. Ils s’admirent et s’en félicitent. Je pense qu’ils en sont conscients : ils célèbrent leur victoire et leur trophée est devant eux.
Comment décrire la ville de Niagara ? Elle consiste en quelques axes routiers principaux -deux ou trois-, une quantité impressionnante de musées de l’horreur, des records, de fast foods, et de cafés –où on ne sert que ces longs expresso en gobelets et, évidemment (sic) pas d’alcool-. J’allais oublier les hôtels et casinos, pharaoniques, mais qui nous rappellent pas la négative que la noblesse et l’élégance sont aussi une question de puissance de volonté. Car c’est bien cela, je me demande quelles représentations diplomatiques pouvait bien abriter l’embassy hotel…
Les chutes ? Très bien, les voilà ! D’un côté, il y a les –petites- american falls ; de l’autre, les –grandes- Niagara falls. Il est vrai qu’elles sont assez impressionnantes. Une fois chargée de ces passagers, ces heureux Boat people, la petite coquille de noix, maid of the mist, quitte le quai surpeuplé pour un voyage d’au moins 35 « bonnes » minutes sous les chutes. En guise de protection imperméable, d’énormes sacs en plastique bleu à l’effigie du bateau –un des meilleurs moments du voyage, je ne rigole pas. Bref, on embarque. On s’approche des chutes, assez pour recevoir les embruns et faire une belle photo. Retour sur la terre ferme. C’est là qu’il va falloir faire preuve d’imagination pour occuper ce temps qui commence à se faire long. Il va bien falloir s’extraire de ce groupe en loques…

Comme disait le poète : « je ne sais plus si c’est moi qui suis seul ou les autres qui sont trop nombreux » ; l’un n’empêche pas l’autre. La formule résume la visite.

2 commentaires:

Dim. a dit…

Mecton pas mal les photos !!

Nouveau post sr mon blog avec des références toujours ms, toujours plus ghetto !!

Enfin, mec, j'ai lu un de tes comm, t'es un peu poëte toi non :D ?

Allez bises, je vais me la mettre.

Farah a dit…

i must say nice photogrophy..im impressed..:D